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Actualité

Un passeport vivant

Grâce au brevet déposé par John Daugman en 2001, la reconnaissance de l'iris ne relève plus du domaine de la science-fiction. Ce professeur de l'Université de Cambridge âgé de 52 ans a mis au point un algorithme qui transforme l'œil en empreinte électronique.

John Daugman

En bref

Inventeur : John Daugman (GB)

Invention : reconnaissance de l'iris

Domaine : Other consumer goods

Entreprise : Université de Cambridge

Et si les passeports devenaient obsolètes ? Et s'il n'était plus nécessaire de mémoriser des mots de passe, des digicodes ou autres informations que le cerveau humain n'a que trop tendance à oublier facilement ? Et s'il était possible d'ouvrir des portes et de franchir des postes de contrôle en jetant un simple coup d'œil à une caméra d'ordinateur ?

Toutes les tentatives antérieures de développer un tel système de reconnaissance de l'œil avaient échoué en raison du caractère trop aléatoire des motifs de l'iris humain. Les ordinateurs ne parvenaient pas à les reconnaître. 

C'est un inventeur britannique nommé John Daugman qui résolu le problème.

Il a émis l'hypothèse que la solution se trouvait justement dans ce caractère aléatoire.

A partir de 1990, John Daugman adopte une sorte d'approche inversée pour élaborer son algorithme. Lorsqu'elle place son œil devant l'objectif de la caméra algorithmique de John Daugman, une personne « échoue » au test d'indépendance statistique par rapport à une image de son propre œil, tout en ayant l'assurance de « réussir » le test par rapport à tout autre œil.

Le système ne fonctionne que si la personne est enregistrée dans la base de données à partir de laquelle le système de reconnaissance de l'iris détermine son identité. Ce qu'il fait à une vitesse extraordinaire : une seconde suffit pour effectuer un million de recoupements.

Cette technologie a séduit les autorités de divers pays qui y recourent pour renforcer les contrôles de sécurité dans leurs aéroports ou à leurs postes-frontières. Les motifs de l'iris présentant un caractère bien plus aléatoire que les empreintes digitales, la probabilité de correspondances erronées est bien moindre.

A l'aéroport Schiphol d'Amsterdam, les passagers qui participent au programme de reconnaissance de l'iris peuvent entrer sur le territoire sans présenter de passeport à un douanier humain. Ils n'ont qu'à regarder une caméra et le portillon s'ouvre automatiquement.

Au Royaume-Uni, un système similaire a enregistré son millionième passager en 2008. Aux Emirats Arabes Unis, le contrôle des voyageurs est aussi effectué par un système en réseau de contrôle des frontières basé sur l'identification de l'iris. Selon de ministère de l'Intérieur des EAU, en 2007, le système avait effectué plus de cinq trillions de comparaisons d'iris, sans aucune erreur, depuis sa mise en place.

A l'heure actuelle, John Daugman s'efforce d'améliorer encore le système. Il intervient également en qualité de consultant pour les sociétés qui utilisent ses algorithmes et a recommencé à enseigner à Cambridge.

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